RENAULT Clio III 1.5 dCi

Après 7ans de bons et loyaux services la Clio est renouvelée alors que ses performances commerciales sont toujours d’actualité. Le récent salon de l’auto a permis à Renault de se conforter une place de choix dans la course aux parts de marché grâce à sa petite. Afin de rester au sommet, la nouvelle Clio entre en scène avec quelques arguments de poids. Aux traditionnelles et reconnues qualités s’ajoutent une taille inédite, un confort encore meilleur et une sécurité accrue.

 

 

C’est donc à Renault que revient la primeur du renouvellement de gamme juste avant Fiat et sa « Grande Punto » et près d’un an avant la très attendue 207. Cette primeur permet d’inaugurer une nouvelle taille dans la catégorie. 3, 99 m voilà qui représente 17 cm de plus que la Clio II et qui aurait il y a encore 6 ans classé la Clio dans la catégorie des Mégane ou autre 306. Mais, indépendamment de la longueur, il faut également prendre en compte sa largeur et sa hauteur. Ses dimensions sont pour le moins généreuses. Elle culmine 7 cm plus haut, voit sa largeur augmenter de 6 cm, augmente son empattement de 10 cm et offre, cerise sur le gâteau pas moins de 3,3 cm d’espaces supplémentaires aux genoux et 3 cm de mieux aux épaules. Les passagers arrière se sentiront beaucoup plus à l’aise qu’auparavant et voyageront mieux.

5 étoiles EuroNCAP
Avec de telles mensurations, nul besoin de rajouter que l’habitabilité est en net progrès et que le confort y gagne forcément. Mais, l’essentiel de cet accroissement tient surtout dans un souci sécuritaire. Les zones de déformation programmées, l’habitacle reculé en sont les témoins et au fameux crash test EuroNCAP, la Clio est la première de la classe avec 5 étoiles. Bien entendu, les sièges ont des fixations Isofix.
Le coffre profite lui aussi de cet accroissement et gagne 33 litres ce qui lui octroie au total 288 litres. la banquette arrière est classiquement rabattable 1/3 2/3.

 

Progrès en finition
L’habitacle est traité avec soin, comme en témoignent les plastiques tendres de la planche de bord et le haut des contre portes. Son dessin est sympa et devrait bien vieillir. L’ergonomie des commandes est excellente mais les nouveaux commodos ne sont pas très réussis esthétiquement. La qualité perçue y gagne. Les possesseurs de Clio II ne s’en plaindront pas, les nouveaux clients apprécieront cette qualité sur une française.

Moins originales que la Mégane, les lignes générales sont tendues et rappellent ci et là les productions de la marque. La partie avant rappelle le Scénic alors que  la poupe, si critiquée de la Mégane, se veut plus discrète et aussi mieux intégrée.
Le confort de marche est vraiment impressionnant. La Clio est la voiture française de sa catégorie, la plus confortable. Le niveau sonore est très mesuré quelque soit le rythme adopté et la sonorité du moteur 1.5 dCi ressemble plus à un moteur essence qu’à un moteur diesel. Très silencieux, il est également exempt de vibrations et de claquements. Du beau travail. Les bruits de roulement sont, eux aussi, très réduits. Point de percussions de suspensions, de résonances d’échappement ou encore de bruits de projection de gravillons dans les passages de roues ou sous la carrosserie. Et c’est bien à ce niveau que les progrès sont les plus sensibles.
Des performances qui stagnent
Ce moteur, issu de la Clio II, a pris au passage 5 Ch passant ainsi de 80 à 85 Ch. Cette puissance accrue permet de limiter les pertes de performances dues au poids forcément plus élevé. En effet, les insonorisants et les éléments de sécurité active et passive finissent par peser. En moyenne la nouvelle Clio est plus lourde de 130 kg. Du coup les performances stagnent ou régressent notamment en reprises. Les accélérations ou autre vitesse de pointe restent anecdotiques mais ce moteur manque un peu de couple à bas régimes pour conduire en toute décontraction. La bonne nouvelle revient à la consommation qui reste exemplaire. Avec une moyenne de 6 litres réalisables sans effort particulier.
Le conducteur trouvera au bord de la Clio une position de conduite agréable malgré un réglage en profondeur du volant inexistant sur certaines finitions et une assise, bien qu’en progrès, toujours un peu trop courte.
Reste un point critiquable : La direction électrique.  Très douce et bien assistée, elle se montre néanmoins avare en informations et sensations.  La montée en effort est insuffisamment perçue. Elle ne permet pas en manœuvres en ville de savoir où se trouvent les roues et manque de rappel en conduite dynamique en sortie de virages.

Rassurante
La tenue de route est, à l’instar de l’ancienne version, irréprochable. Equipé de trains roulants inspirés en droite ligne de la Mégane, le nouveau modèle a gagné en vivacité tout en gardant une excellente stabilité en courbe qu’aucun lever de pied ou un passage par le pédale de frein ne viendra perturber. Facile à cerner et à contrôler les limites de l’auto se traduisent par un léger sous virage. Ce comportement exemplaire peut néanmoins être amélioré par les roues de 16 pouces sur certains modèles. Les voies en deviennent plus importante et la Clio se parent dont d’un second jeu d’ailes avant. Bref, un comportement rassurant qui conviendra à tous. Les plus exigeants attendent avec impatience la version sportive RS.

 

A la Réunion, la gamme s’articule autour de 3 motorisations essence (de 75 à 115 Ch) et 3 motorisations diesel (de 70 à 105 Ch) et 3 niveaux de finition « agrémentable » par des versions Confort et Luxe à l’équipement meilleur.

Au final, la Clio a grandi. Elle voulait, jadis avoir tout d’une grande, c’est aujourd’hui fait et de fort belle manière. Certains, comme nous, regretterons, une taille devenue celle d’une moyenne et non celle d’une citadine. A force de grandir et de monter en gamme à chaque nouveauté, les clients ne voulant pas tout mettre dans l’auto risquent de passer leur vie en Clio. Les tarifs vont de 13 900 € à 23 400 €.